Kurika

Kurika

vendredi 12 novembre 2010

Novembre aux Etats-Unis

Bristol, Vendredi 5 Novembre
Coucher de soleil sur Bristol
J'ai enfin terminé mon tableau que je vais offrir à Pam et Michael pour leur cadeau de mariage.
 Bristol - Newport, Samedi 6 Novembre

Le musée de Bristol, en face de la bibliothèque.
La fin du front ?
Saut jusqu’à la bibliothèque pour rendre les films empruntés (deux films des frères Cohen que j'aime beaucoup), un dernier tour sur l'Internet , un "au-revoir" à NOMAD en partance pour les USVI (quand nous sommes arrivés, ils étaient toujours en train de bricoler l’électricité !) et hop , nous relevons l’ancre.
Et bien cette opération va prendre du temps car la chaîne est pleine de boue et Jean doit la frotter à la brosse tout en prenant des seaux d’eau.
Le front semble partir. Vent arrière + du moteur. En cours de navigation, Jean aperçoit  NOMAD sous spi aux jumelles: ils ont réussi à finir leur bricolage. L’idée d’aller mouiller dans une crique près de l’embouchure est abandonnée quand j’aperçois l’écume que font les vagues en se  jetant  sur la côte, aussi allons-nous jeter l’ancre … non, non ! vue l’heure, nous prenons une bouée, à l’entrée de Newport.
Nous apercevrons NOMAD, sans spi, passant sous le pont que Paul ne voulait plus prendre en voiture vu son coût : 15$ chaque fois. Le coucher de soleil est sympathique, le pont s’illumine, il le peut avec les sommes récupérées. La nouvelle lune se lève juste au dessus de l’horizon comme une plume et disparait bien vite. 

Le pont de Newport.


Newport, près de Niantic, Dimanche 7 Novembre
Le réveil est tôt à cause de l’agitation de l’eau. Impossible de remonter à bord le moteur de l’annexe, ni l’annexe, dans ces conditions. Rentrons plus en avant dans le port pour nous protéger du vent et de la houle, reprenons une bouée et voilà canot et moteur remontés, c’est parti dans le froid et le vent.

Escale probable NIANTIC, mais le vent ne nous est pas favorable et le passage infernal près du Rocher Race (qui porte bien son nom) où l'eau bouillonne et le courant déporte le nez de KURIKA à gauche, à droite, Jean reprend la barre, il est clair que nous n’atteindrons pas NIANTIC avant la nuit, la force du courant est telle que notre vitesse descend jusqu’à 1 KT et le vent ne nous emmène pas vers notre destination sans l’avoir de face, aussi nous ancrons dans une baie près de NIANTIC.

The Race Rock
 " The Race" porte bien son nom vu la course des courants à celui qui sera le plus fort !


Port Jefferson, près de Niantic, Lundi 8 Novembre
 

Vers les 4h, le vent souffle du Nord Ouest, mais la houle rentre, la pluie tombe, le bateau bouge. Quand un peu de lumière parait vers 7h30, Jean ose pointer son bout de nez dehors : aucune visibilité, ce n’est pas étonnant, mais détonnant : un bruit inquiétant nous fait sursauter, c’est le tonnerre qui se fait entendre, puis  tombe de la pluie givrée et KURIKA s’habille de blanc.

Vers 10h30, l’eau givrée a fondu et une seconde de soleil nous décide à continuer ou à trouver un meilleur abri.  Nous ne pouvons pas rester là, c’est trop inconfortable. Un regard à l’anémomètre dissuade Jean de mettre la grand voile et partons avec un morceau de génois. Vent autour de 25kts avec des rafales de plus de 30kts. Le problème est clair : sous génois seul, le bateau ne remonte pas bien au vent, mais si le temps n’est pas beau, le vent nous restera favorable et tenons notre cap à 60° du vent, donc nous continuons.

Le LONG ISLAND SOUND, qui n’est pas profond, fait une mer agitée par grand vent. La mer est vert foncé et l’écume des vagues s’envole sur un ciel couleur bitume. Vitesse variable de 2 à 6 nœuds.

Vers 16h, une bande de ciel bleu déchire les nuages, l’horizon noir montre une trainée blanchâtre d’écume. Attendons le passage d’un ferry. L’entrée étroite de PORT JEFFERSON  est impressionnante de nuit avec les vagues qui entrent et toutes les lumières blanches et rouges - de la ville et de l’usine - qui empêchent de distinguer trop à l’avance les balises. Jetons l’ancre vers 21h. Le mouillage sera agité ...

Port Jefferson, Huntington, Mardi 9 Novembre
Le soleil nous attend au réveil, le vent est toujours là. La sortie par le chenal étroit paraît simple de jour et, bien sûr, dès notre sortie, le vent se montre de face pour notre parcours, mettrons le génois juste avant l’entrée de la baie. Le vent reste fort mais le soleil réchauffe un peu.

Vers 15h faisons, une entrée avec le soleil en plein dans les yeux et une mer éclatante où les balises sont difficiles à voir et encore plus notre écran intérieur tant les yeux sont éblouis. Mais Jean surveille, cette fois.

Je navigue entre les bateaux au mouillage, je connais bien ce port. Pendant que Jean met les pare-battages et prépare les amarres, Michael nous a offert  l’amarrage à « NOTRE » ponton du
Sur le ponton, j’aperçois une longue barre de fer qui dépasse de près d’un mètre et c’est là que je suis heureuse d’avoir raté mon approche. Jean ne l’avait pas vue et Michael ne le savait pas : C’est la barre qui relie nos 2 petits pontons qui se défait.
KETEWOMOKE Yacht Club, ponton  à peine plus grand que KURIKA. Reculer et recommencer ne me positionne pas mieux, eh bien je ne le sais pas encore mais croyez-moi ce sera la première fois où je serai VRAIMENT HEUREUSE d’avoir raté ma manœuvre ! Jean "The Captain" m’ordonne de faire le tour du ponton pour recommencer mais devant ma grimace de passer entre tous les  bateaux mouillés (avec le vent), reprend la barre. Je me prépare à sauter en proposant l’autre côté du ponton où le vent nous pousse. Jean réussit cette approche malgré la proximité d’autres bateaux et le la dérive vers l’arrière, Michael nous observant paisiblement du Y.C.
Diner avec Pam et Michael au plus vieux Pub de Huntington. Nous connaissions ce pub, qui était  notre arrêt obligé  pour une bière après une balade en ville. R.D.V. à 6h et, en l’attendant, découvrons que le week-end dernier, il y a eu un changement d’heure.  Nous leur offrons ma peinture , cadeau pour leur mariage.

Huntington, Mercredi 10 Novembre
Soleil mais froid : c’est novembre n’est-ce-pas ?  Rien de particulier, j'ai commencé à peindre une vague avec des sirènes dans l'écume.
Huntington, Jeudi 11 Novembre
Après un rapide déjeuner au restaurant  The  GALLEY, Michael nous emmène à un quart d’heure de là à CENTERPORT, visiter la maison d’été de l’arrière petit-fils du Commodore Cornelius VANDERBILT(the "Railroad  tycoon"),  WILLIAM  K. VANDERBILT II .

« GOLD COAST ESTATE", maison de type espagnol avec  sa propre maison d’été sur le bord de l’eau, son hangar à hydravion, son hangar à bateau, un petit terrain de golf...

Au départ juste une maison de 2 étages sur un immense terrain de 43 acres acheté en 1910, surplombant magnifiquement Long Island Sound; puis à la mort du patriarche, 3 bâtiments viennent  s’ajouter pour former une cour fermée par une immense porte surplombée d’un clocher. Les pièces sont nombreuses mais pas grandes (la table de la salle à manger est prévue pour 8 couverts – la plupart des réceptions se faisaient sur son yacht), toutes les dernières innovations y étaient intégrées : téléphone, électricité, etc.
Chaque chambre a une salle de bain privée. Willy connu pour avoir lancer les courses de voitures (son seul héritier masculin est mort au volant d’une voiture), collectionnait les œuvres d’art, des collections de  spécimens divers : coquillages, carapaces, oiseaux, etc. tous étiquetés; et une pièce entière pour les chasses en Afrique : antilopes, pieds et défenses d’éléphants, etc.
Intérieur de la maison de WILLIAM  K. VANDERBILT II.